Les baptistes ne forment pas une religion. Ils sont simplement des chrétiens qui sont respectueux des saintes Écritures, la Bible.
À travers l’histoire, les baptistes ont constamment résisté aux mouvements religieux pour établir des églises qui ressemblent plus au modèle du Nouveau Testament. Les baptistes préfèrent s’identifier simplement comme de réels « chrétiens » qui croient à l’évangile plutôt qu’à la religion.
Voici certains des principes qui ont historiquement caractérisé les églises baptistes :
1. L’autorité absolue de la Bible dans toutes les questions de vie et de foi
Depuis leur commencement, les églises baptistes ont pour vocation d’être le plus fidèle possible aux principes et aux doctrines du Nouveau Testament. « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. » (2 Timothée 3.16-17). La source d’autorité n’est donc pas l’Église, ni la tradition, ni les décisions de certains dirigeants, mais seulement la Bible.
2. La liberté absolue de conscience
Les baptistes croient que chaque personne doit avoir la liberté de devenir chrétien, sans contrainte. De même, croire en Jésus-Christ ne doit pas être une décision imposée, mais libre selon la conscience individuelle. Les baptistes sont historiquement les champions de la cause de la liberté religieuse.
3. L’église locale composée seulement de croyants nés de nouveau
Les églises baptistes sont des églises de « professants », c’est à dire qu’elles exigent une profession de foi véritable de leurs membres. Ceci est en opposition aux églises qui baptisent les bébés et qui considèrent comme chrétiens tous ceux qui sont ainsi baptisés.
Un véritable chrétien est « né de nouveau » comme Jésus l’a dit : « Jésus lui répondit, En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3.3)
4. Le baptême des croyants
Jésus a laissé seulement deux symboles à ses disciples : le baptême et le repas du Seigneur. Le baptême a pour but de représenter la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Jésus, tandis que le repas du Seigneur (appelé aussi la Sainte cène ou la communion) est un mémorial qui rappelle le corps et le sang de Jésus offert pour nos péchés.
Jésus a demandé de baptiser ceux qui croiraient en lui (Matthieu 28.18-20). On voit donc que tous ceux qu’on a baptisés dans le N.T. étaient des croyants qui s’étaient repentis de leurs péchés. A remarquer qu’il n’y a aucun exemple d’un baptême de bébé, car il est évident qu’un nourrisson ne peut ni se repentir, ni croire. C’est pourquoi le baptême dans tout le Nouveau Testament est administré seulement à des adultes (ou des enfants assez âgés) qui viennent de croire. Un des exemples les plus frappants est celui de l’Éthiopien qui demande à Philippe : « Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? Philippe dit, Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit, Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. » (Actes 8.36-38)
À remarquer aussi que le baptême se faisait par immersion complète et non pas par aspersion. C’est d’ailleurs le sens du mot grec original « baptizo ». Les dictionnaires de Grec classique sont formels : baptizo signifiait « plonger, immerger, se tremper ».
Les Baptistes ont reçu leur nom de leurs opposants qui les accusaient de « rebaptiser » les catholiques. En réalité, ils baptisaient par immersion ceux qui venaient de se repentir et de croire en Jésus-Christ, qu’ils soient catholiques ou protestants. Car on peut avoir été aspergé en tant que nourrisson dans l’église romaine ou l’église protestante sans jamais être devenu un vrai chrétien qui a la vie éternelle et qui marche avec Dieu.
5. L’autonomie de l’église locale (démocratique, congrégationaliste)
Les églises locales sont autonomes. C’est à dire que chaque assemblée prend ses propres décisions de façon démocratique. Elles ne sont pas dirigées par des chefs régionaux ou autres. C’est l’assemblée locale qui choisit ses dirigeants, qui gère son budget et qui prend ses décisions. Lorsque des églises baptistes s’unissent à une association, c’est pour partager des ressources communes plutôt que pour se soumettre à une autorité supérieure.
6. Le sacerdoce de tous les croyants
La Bible dit que Jésus : « a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père » (Apocalypse 1.5-6). La prêtrise n’est donc plus réservée à une classe de gens qui constitue le clergé. Tous les véritables chrétiens ont reçu le Saint-Esprit (Romains 8.9) et sont des prêtres. Ils servent Dieu et sont intermédiaires entre Dieu et les hommes. Chacun a un rôle à jouer pour l’édification de ses frères et soeurs en Christ (Romains 12.3-5).
L’église n’est pas dirigée par des prêtres, mais par des pasteurs et des diacres choisis par l’assemblée. Ces dirigeants doivent avoir certaines qualités spirituelles : être irréprochables, maris d’une seule femme, etc. (1 Timothée 3) Le pasteur ne possède aucun pouvoir supérieur aux autres chrétiens, mais il a la responsabilité d’enseigner la parole de Dieu.
Les croyants sont appelés à confesser leur péché à Dieu seul, en les abandonnant et en recevant de Jésus-Christ le pardon et la purification : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1.8-9)
7. La séparation de l’Église et de l’État
Il doit exister une séparation entre l’Église et les gouvernements civils. La Bible enseigne que le chrétien doit se soumettre aux autorités et aux gouvernements, mais sans laisser le gouvernement limiter leur liberté religieuse dans l’Église. De même le gouvernement ne doit pas être dirigé par l’Église. L’Église n’a pas un rôle politique mais plutôt spirituel.
Utilisé avec permission de l’Église Baptiste Évangélique de l’Est de l’Ontario, à Casselman